Réforme de la Sécurité Sociale Étudiante : qu’est-ce qui change pour vous ?

13/10/2018
sécurité sociale étudiante

 

La protection sociale des étudiants a évolué au 1er septembre 2018 : tous les nouveaux inscrits en enseignement supérieur n’auront pas à s’affilier auprès d’un organisme spécial. La raison ? La disparition de la Sécurité Sociale étudiante d’ici août 2019. Les organismes de complémentaires santé à destination des étudiants ne disparaitront pas pour autant. Ils continueront à faire des actions de prévention conjointement avec l’Assurance maladie.

Une réforme qui fait économiser aux nouveaux étudiants la cotisation annuelle de 217 euros. Une économie d’argent, mais aussi de temps, puisqu’ils n’auront plus à gérer de quelconques démarches administratives. Une contribution de 90 euros sera cependant requise pour "favoriser l'accueil et l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants". Les boursiers du CROUS, les bénéficiaires du statut de réfugié ou les élèves enregistrés comme demandeurs d’asile en seront exonérés.

Tous les étudiants ne sont cependant pas logés à la même enseigne. Entre les nouveaux étudiants et ceux qui étaient déjà dans le parcours universitaire depuis quelques années, les démarches et les affiliations ne sont pas les mêmes.

Vous étiez déjà en enseignement supérieur à la rentrée 2017-2018

Au 31 août 2019, tous les étudiants seront affiliés à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de leur lieu de résidence. La mise en application de cette réforme est alors progressive.

Les élèves affiliés à une mutuelle étudiante, c’est-à-dire ceux qui étaient déjà en études supérieures en 2017-2018, continueront de bénéficier de leur contrat étudiant. C’est seulement à compter du 1er septembre 2019 qu’ils basculeront eux aussi au régime général de la Sécurité Sociale. Les assurés de la LMDE quant à eux, seront automatiquement affiliés à la CPAM de leur domicile.

Cette particularité concerne également les étudiants étrangers qui effectuent leurs études en France.

Vous vous êtes inscrit pour la première fois à la rentrée 2018-2019

Les nouveaux inscrits n’auront pas à gérer leur adhésion auprès d’un organisme de complémentaire étudiante. Ce qui signifie qu’ils n’auront désormais plus rien à débourser.

Généralement, ils continuent de bénéficier de la protection sociale de leurs parents ou de leurs tuteurs légaux. Aucune démarche n’est alors à effectuer pour être protégé en cas de maladie.

Il est cependant conseillé de s’inscrire sur le site ameli.fr pour suivre les remboursements sur les dépenses en santé, et s’assurer que toutes les données de l’assuré soient à jour. L’espace en ligne Ameli, accessible depuis un ordinateur ou depuis une application mobile permet notamment :

  • de renseigner le médecin traitant de l’assuré,
  • de mettre à jour les informations personnelles : coordonnées, RIB à jour (pour obtenir les remboursements),
  • de mettre à jour une fois par an la carte vitale en signalant tout changement de situation (déménagement, obtention d’un emploi).

 

Bon à savoir : si les parents sont affiliés à un régime spécial comme le régime agricole, c’est auprès de la MSA qu’il faudra créer son espace web.

Rien n’empêche en complément, la souscription à une mutuelle étudiante pour se couvrir efficacement et bénéficier d’une couverture santé optimale. Certaines prestations sont peu voire non remboursées par la Sécurité Sociale. Une mutuelle dédiée aux étudiants peut répondre à des besoins spécifiques comme de fortes dépenses dans certains soins, ou couvrir l’assuré lors de ses voyages à l’étranger dans le cadre de ses études.

Si la rentrée 2018 est la fin de votre cursus universitaire

Dans le cas où l’assuré ne bénéficie plus du statut d’étudiant, il doit informer la CPAM de son lieu de résidence.

Il basculera alors vers le régime général de la Sécurité Sociale, qui gèrera ses frais de santé en maladie et maternité à compter du 1er septembre.

Aller plus loin : Vers la suppression des mutuelles étudiantes ?